Bataille de Lanka, Pamayana, Udaipur, 1649 |
(...)Il est une vaste contrée, grasse, souriante, abondante en richesses de toute sorte, en grains comme en troupeaux, assise au bord de la Sarayoû et nommée Kauçala. Là, était une ville, célèbre dans tout l’univers et fondée jadis par Manou, le chef du genre humain. Elle avait nom Ayaudhyâ.Heureuse et belle cité, large de trois yaudjanas, elle étendait sur douze yaudjanas de longueur son enceinte resplendissante de constructions nouvelles. Munie de portes à des intervalles bien distribués, elle était percée de grandes rues, largement développées, entre lesquelles brillait aux yeux la rue Royale, où des arrosements d’eau abattaient le vol de la poussière. De nombreux marchands fréquentaient ses bazars, et de nombreux joyaux paraient ses boutiques. Imprenable, de grandes maisons en couvraient le sol, embelli par des bocages et des jardins publics. Des fossés profonds, impossibles à franchir, l’environnaient ; ses arsenaux étaient pleins d’armes variées ; et des arcades ornementées couronnaient ses portes, où veillaient continuellement des archers.Un roi magnanime, appelé Daçaratha, et de qui la victoire ajoutait journellement à l’empire, gouvernait alors cette ville, comme Indra gouverne son Amarâvatî, cité des Immortels.
Ce poëme fortuné, qui donne la gloire, qui prolonge la vie, qui rend les rois victorieux, est l’œuvre primordiale que jadis composa Valmîki.Il sera délivré du péché, l’homme, qui pourra tenir dans le monde son oreille sans cesse occupée au récit de cette histoire admirable ou variée du Raghouide aux travaux infatigables. Il aura des fils, s’il veut des fils ; il aura des richesses, s’il a soif de richesses, l’homme qui écoutera lire dans le monde ce que fit Râma.La jeune fille qui désire un époux obtiendra cet époux, la joie de son âme : a-t-elle des parents bien-aimés qui voyagent dans les pays étrangers, elle obtiendra qu’ils soient bientôt réunis avec elle. Ceux qui dans le monde écoutent ce poëme, que Valmîki lui -même a composé, acquièrent du ciel toutes les grâces, objets de leurs désirs, telles qu’ils ont pu les souhaiter.
fin du ramayana.