Où de dehors vers dedans vient quoi du début vers dehors
allant ; quand finit dehors après alors là dedans avant arrive quoi vers
dehors tâte ensuite pour tard choisir ; où c’est devant derrière par
dehors, pourtant qui après loin dedans plutôt reste là sinon parti ; d’où
c’est, quand là de dedans vers dehors vient, seul reste où après arrêt après
poursuit, ainsi faisant ça agit ; quoi agit, ça faisant ainsi, poursuit
après arrêt après où reste ; seul vient dehors vers dedans de là quand
c’est d’où parti, sinon là reste plutôt dedans loin après ; qui pourtant
dehors par derrière devant c’est où, choisir, tard pour ensuite ; tâte
dehors vers quoi arrive, avant dedans là alors ; après dehors finit
quand ; allant dehors vers début du quoi, vient dedans vers dehors de où
Wo von außen nach innen kommt was von anfang nach außen geht;
dann aus außen später und nach innen früher wird was nach außen riecht und für
später steht; wo, was vor später früher außen, aber was nach später innen eher
da steht denn geht; wo das, wann dort von innen nach außen kommt, nur steht wo
später aus später geht, so es das tut; was tut, daß es so geht, später aus
später wo steht; nur kommt außen nach innen von dort wann das wo geht, denn
steht da eher innen später nach; was aber außen früher später vor was wo steht,
später für und; riecht außen nach was wird, früher innen nach und; später außen
aus dann; geht außen nach anfang von was, kommt innen nach außen von wo
Traduit de l’allemand par Jean-René Lassalle
Extrait de : Oskar Pastior: Kopfnuß Januskopf, Hanser 1990
Série des palindromes, lisibles à l’identique du début à la fin, et à rebours
de la fin vers le début ; ici : un palindrome de mots.
28.LE PARISIEN
d'abord il faut tout oublier. son
adresse.son nom.ce que l'on a appris.ce que l'on a voulu apprendre.la
musique lointaine des pays que l'on verra jamais.ensuite, on peut
s'approcher.Monsieur le Poème dort.surtout ne pas faire de bruit.ne pas
le réveiller brusque ment.car alors il prendra ses bagages et s'en ira
pour toujours.il faut tirer les rideaux.pour chasser les mauvais rêves
qu'il a dû faire.puis poser doucement le café à côté de lui.le
cendrier.ses cigarettes préférées.et attendre. En ce moment il se
réveille mais ne dit rien.il réfléchit.s'il croit que tu es trop seul
trop désespéré trop...trop...alors il te parlera.et longtemps après que
tu aies fini de transcrire l'acier de ses paroles coupera les branches
sèches de l'arbre que ton père a planté lorsque tu es né.
Letitia Ilea, Terrasses, cipM/Spectres Familiers, 2006, sans pagination