Soyez forts.
Une chose se répand à bas bruit, et ne nous parlera pas
sous la peau, ne se déclarera pas
toutes les formes de vie ne veulent pas, dans leur drame
ce dialogue avec les dieux-machines qui rasent
la forêt profonde déboisent les réfugiés
de leurs villages anciens ou provisoires dans
notre ferveur opportuniste notre recherche
désordonnées d’un hôte d’un bateau de sauvetage
soudain, il ne s’agit plus d’art, nous regardons
des organismes délimités et colorés sur des transparences de cathédrale
bleus cruels pourpres brodés jaunes concis
une belle tumeur
Poème d’Adrienne Rich, traduits de l’américain par Chantal Bizzini