lundi 13 août 2012

Le but ultime ?




C’est le philosophe Felix Adler — surtout connu pour avoir fondé et présidé, au début du XXe siècle, le National Child Labor Committee — qui, le premier, a porté cette revendication. Selon lui, l’exploitation des travailleurs, jeunes et vieux, génère d’immenses fortunes privées qui exercent une « influence corruptrice » sur la vie politique américaine. Pour limiter celle-ci, il propose de mettre en œuvre une fiscalité très fortement progressive pouvant atteindre, au-delà d’un certain seuil, 100 % d’imposition. Ce taux laisserait à l’individu « tout ce qui peut vraiment servir à l’accomplissement d’une vie humaine » et lui arracherait « ce qui est destiné à l’apparat, à la fierté, au pouvoir ».
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Le but ultime ? Un vrai salaire maximum, indexé sur le salaire minimum, qui prendrait la forme d’une fiscalité fortement progressive, ainsi qu’Adler l’a proposé il y a un siècle. Le maximum serait défini comme un multiple du minimum et tout revenu supérieur à dix ou vingt-cinq fois ce minimum serait frappé d’un impôt de 100 %. Cette disposition encouragerait et nourrirait presque immédiatement une forme d’économie solidaire : pour la première fois, les plus riches auraient un intérêt personnel et direct au bien-être des moins riches.
Sam Pizzigati, ici.
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