«...et nous avons la tâche de découvrir la vérité à  l'aide de présomptions. Toutes les preuves que nous pouvons fournir  présentent le caractère trompeur des présomptions. Quel accueil  réserverions-nous au juge qui arriverait à sa conclusion en utilisant  seulement une partie des indices à sa disposition ? Ce n'est qu'en  réunissant les données de toutes les sciences qui se rapportent à  l'étude du globe que nous pourrons espérer obtenir la « vérité »,  c'est-à-dire l'image qui systématise de la meilleure façon la totalité  des faits connus et qui peut, par conséquent, prétendre être la plus  probable. Et, même dans ce cas, nous devons nous attendre à ce qu'elle  soit modifiée, à tout moment, par toute nouvelle découverte, quelle que  soit la science qui l'ait permise »
(Alfred Wegener, La genèse des continents et des océans, Préface, 1928 ; réédition, Paris, C. Bourgois, 1990, p.XIII-XIV). 
« Mais où donc est la vérité ? La terre ne peut avoir eu, à un moment.  qu'une seule face. Y avait-il à l'époque des ponts, ou bien les  continents étaient-ils séparés comme de nos jours par de larges océans ?  Il est impossible d'écarter la nécessité de l'existence des anciennes  jonctions terrestres, si nous ne voulons pas renoncer complètement à  comprendre le développement de la vie sur le globe, et il est également  impossible de se dérober aux arguments contraires à l'existence des  continents intermédiaires émis par les partisans de la loi de la  permanence. Il n'y a évidemment qu'une issue : Les hypothèses admises  comme évidentes doivent être viciées par des erreurs cachées.  »



 
