mardi 1 septembre 2015

Le parfait équilibre :



Louise Bourgeois - Fragile Goddess - 2002


 
Le non-retour égale le point Zéro.
Il est le parfait équilibre pour le point d’ancrage.
Celui qui sécrète sera toujours récupéré.
Pas de transparence mais de la visibilité
ou bien l’invisible pour le mystère.
Je ne sais pas ce que trouvent les gens qui me connaissent
mais certains pour me connaître, reconnaissent mes mains,
ils sont donc dans la reconnaissance,
ils ont donc perdu le tout, parce que le sur-tout.
Chacun sa croix de toutou du tout au tout.
Je suis en laisse avec la surprise.
J’ai vu beaucoup d’amour se dessiner autour de moi.
Je ne suis pas prise dans l’amour,
je suis avec
je le sème
et qui se soigne à sec,
sème
l’essentiel oublié.
(...)



Louise Bourgeois - Nature Study - 1984/2002


 
Elle est partie dans sa lande lucide et construite dompter les flammes.
Des animaux dorés surgissent, lointains, de ces buissons de feu.
Ce sont des animaux anonymes, qui ont dépassé les frontières et les prières.
Un sensible rendez-vous de mélange de sexe.
Ces gestes y inscrivent l’écriture et
la continuité de l’enfant Pouce.
Sa furieuse faiblesse dans les cheveux fertiles et malpolis.
Les drames en paillettes dans les rayures de ses ongles.
L’enfant Pouce coupe et se déchaine dans son cortège d’anonymes animaux,
l’insolence du clair-obscur en robe épistolaire,
vois-là
l’enfant filant les fines cartes de consolation.
Lande lucide et construite.

Douce Mirabaud, Printemps critique, 2015
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Louise Bourgeois - sans titre - 1970