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1916, la neige à Paris - Agence Rol - source BNF |
La perfection de la neige
Que de perfections, que,
Que de totalités. En piquant, elle ajoute.
Et puis, abstractions, astrifications, formulations d’astres,
sidération, à travers sidera e cœlos,
sidérations, assimilations –
dans le perfectionné, je procéderais,
au-delà du grand éblouissement, du plein et du vide,
ressautant, évitant
de douteuses ténébreuses,
je chercherais des procédés ; je saurais, je dirais.
Mais comme elle nous porte, qu’elle est grande l’abondance nivéale,
comment vaut-elle : en aval du matin, en aval,
en amont de la lumière plurisource.
Je me suis mis de travers dans ce mouvement-manquement radial,
aah, le premier frisson du monter, du comprendre
ils partent en ordre, défient : voilà tout.
Et ta consolation insolation et la mienne, fruit
de cet hiver, entraînées, alliées,
sur les vitreux sommets du toujours, sur les marges neigeuses
du jamais-jamais-je-ne-lâchai,
et l’étoile qui brûle dans sa bogue,
et la châtaigne tirée de la glace,
et – tout – et tout éros, tout-lib., liberté dans le lacet,
dans l’étreinte me va : elle va,
elle tient à l’invitation, tient dans le programme, à l’affaire.
Un sourire, ‘s’pas ? Et la vi(e) (id-vid),
celle dont on ne peut rien, ni rien supposer,
sur le seuil se laisse (caresser ?).
Evohé tout au long des glaciers, des cultures des couleurs
et des travaux rassurés des ors.
Allô. Qui est au bout du fil ? Raccrocher.
Et, en phase d’immortel, je suis prêt,
Pour un sketch-idée de la neige, pour l’un de ses frétillements.
Prêt.
À la, de la parfaite.
« C’est tout, vous pouvez vous en aller. »
Andrea Zanzotto, La Beauté, traduit par Philippe Di Meo,2000,
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Neige, Paris 1913 |
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Tempête de neige en Amérique du 1er et 2 mars 1914 - dégâts occasionnés à des poteaux électriques |
La perfezione della neve
Quante perfezioni, quante
quante totalità. Pungendo aggiunge.
E poi astrazioni astrificazioni formulazione d’astri
assideramento, attraverso sidera e coelos
assideramenti assimilazioni -
nel perfezionato procederei
più in là del grande abbaglio, del pieno e del vuoto,
ricercherei procedimenti
risaltando, evitando
dubbiose tenebrose; saprei direi.
Ma come ci soffolce, quanta è l’ubertà nivale
come vale: a valle del mattino a valle
a monte della luce plurifonte.
Mi sono messo di mezzo a questo movimento-mancamento radiale
ahi il primo brivido del salire, del capire,
partono in ordine, sfidano: ecco tutto.
E la tua consolazione insolazione e la mia, frutto
di quest’inverno, allenate, alleate,
sui vertici vitrei del sempre, sui margini nevati
del mai-mai-non-lasciai-andare,
e la stella che brucia nel suo riccio
e la castagna tratta dal ghiaccio
e – tutto – e tutto-eros, tutto-lib. libertà nel laccio
nell’abbraccio mi sta: ci sta,
ci sta all’invito, sta nel programma, nella faccenda.
Un sorriso, vero? E la vi(ta) (id-vid)
quella di cui non si può nulla, non ipotizzare,
sulla soglia si fa (accarezzare?).
Evoè lungo i ghiacci e le colture dei colori
e i rassicurati lavori degli ori.
Pronto. A chi parlo? Riallacciare.
E sono pronto, in fase d’immortale,
per uno sketch-idea della neve, per un suo guizzo.
Pronto.
Alla, della perfetta.
«È tutto, potete andare.»
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Auteuil, 1er mars 1908, passage des concurrents du prix Finot, course hippique |