jeudi 22 décembre 2011

S I D D H A R T A :

'Roman pour hippies mais c'est Hermann Hesse alors on le pardonne.'

"Sous des cheveux noirs, relevés très haut, il vit une figure claire, très fine, très intelligente, une bouche d'un rouge clair comme une figue fraîchement ouverte, des sourcils soigneusement peints en courbe élevée, des yeux noirs intelligents et en éveil, un col long et brillant qui s'échappait d'un corsage vert et or, des mains immobiles, longues et étroites, avec de larges bracelets d'or aux poignets. Siddharta vit combien elle était belle et son cœur en tressaillit de joie."



"N'était ce pas son moi, ce moi mesquin, anxieux et orgueilleux contre lequel il avait lutté tant d'années, qui l'avait toujours vaincu et qui renaissait après chaque victoire pour lui interdire la joie et lui inspirer la crainte ? N'était ce pas lui qui aujourd'hui avait été définitivement anéanti, là, dans la forêt sur le bord de ce joli fleuve ? Et n'était-ce pas cet anéantissement qui le rendait maintenant aussi confiant qu'un enfant, qui bannissait de lui la crainte et le comblait de joie ?"

"Il y a un enseignement dont tu vas rire, c'est que l'Amour, ô Govinda, doit tout dominer. Analyser le monde, l'expliquer, le mépriser, cela peut être l'affaire des grands penseurs. Mais pour moi il n'y a qu'une chose qui importe, c'est de pouvoir l'aimer, de ne pas le mépriser, de ne point le haïr tout en ne me haïssant pas moi même, de pouvoir unir dans mon amour, dans mon admiration et dans mon respect de tous les êtres de la terre sans m'en exclure."

"Ce n'est pas dans le discours ni dans le penser que réside sa grandeur ; mais dans les actes, dans sa vie."